Accueil                    Vie de l’association                        Les Bénévoles                   Ressouces et documents              

 

La traversée du deuil

Perdre un être cher est une expérience tragique. Aucun mot ne peut exprimer ce déchirement, cette sensation d’étouffer. Être en deuil, c’est être confronté à l’absence définitive de la personne aimée, c’est vivre avec une sensation douloureuse de manque.

Mais le deuil ne se réduit pas à la souffrance causée par l’absence. Il s’agit d’un mouvement bien plus vaste et profond, qui nous affecte de multiples manières.

On peut avoir la sensation d’être pris dans un tourbillon d’émotions fait, de colère, peur, détresse, culpabilité ou encore d’un sentiment un peu cotonneux dépressif.

On subit un stress chronique, qui perturbe le sommeil et fragilise le corps. Cela peut être à la source de petits problèmes de santé. On constate enfin dans une majorité de cas, une transformation dans notre rapport aux autres et avec soi-même, dans nos valeurs et priorités de vie.

Dans la période trouble que vous vivez, où vos repères sont flous, vous n’aurez pas nécessairement conscience de ces transformations… Rassurez-vous, elles se font au fil du temps. Et vous verrez votre souffrance évoluer et s’apaiser.

Le deuil fait suite à la déchirure d’un lien affectif

Imaginez que vous appreniez le décès d’un individu que vous ne connaissiez absolument pas, avec lequel vous n’avez aucun lien d’attachement. Sa mort pourra vous attrister, mais votre existence reprendra son cours habituel, peu de temps après.

Le deuil est à distinguer de l’idée de la mort, en tant que telle. Il n’y a deuil que lorsqu’il y a attachement, quand le lien qui nous unissait à l’autre, s’est déchiré.

Chaque deuil est unique

Chaque deuil est unique et chacun peut le traverser de manière très personnelle. Il n’y a pas un chemin de deuil, il y a autant de chemins que de personnes qui le parcourent.

Votre vécu de deuil peut être influencé par de nombreux facteurs. Il peut être coloré, bien sûr, par le temps que vous avez passé avec cette personne et par la nature et l’intensité de ce lien.

Mais aussi par les circonstances du décèsest-ce qu’il fait suite à une maladie, un accident, un suicide… ? - ou encore par votre histoire de vie. Par exemple, on remarque que la douleur d’un deuil présent prend parfois ses racines dans des deuils passés, qu’il peut les raviver.

Le deuil comme processus de reconstruction

Le deuil peut être vu comme un processus qui vise à apprendre à composer avec l’absence de la personne disparue, à l’apprivoiser. En cela, c’est un processus de reconstruction. Mais gardez à l’esprit qu’on est dans un temps long, qui s’apparente à un vrai marathon.

Comprendre ne fait malheureusement pas disparaître la douleur. Toutefois, cela éclaire le chemin à parcourir ; vous n’êtes plus seul perdu dans la nuit, vous pouvez donner cohérence et sens à ce que vous éprouvez.

La parole sur le deuil est rare et certaines idées reçues ont la dent dure. Par exemple, on a longtemps pensé que le deuil était un processus d’oubli… S’il est vrai qu’au fil du temps, certains détails tels que la voix ou l’odeur de la personne peuvent s’estomper, le deuil ne vise pas l’oubli de la personne aimée. Le deuil vise, au contraire, à transformer le lien extérieur avec cette personne aimée en une plus grande présence intérieure.



 

 

              Qu’est-ce que le processus de deuil ?